Grazing Cows (Vaches au pâturage)
Maurice Bernard (2014), huile sur panneau, 12 po x 16 po
Des lieux inspirants
Introduction
The Inspiring World of L.M. Montgomery Literary Tour has been created to help guide Prince Edward Islanders and visitors from around the world to learn about and visit some of the most important and meaningful places which inspired Montgomery to write. Official place names, thought-provoking key words and descriptive passages help set the stage for your real or virtual tour experience.
Parc Montgomery
7512, route 13 à Cavendish
Le parc Montgomery (ancien parc patrimonial de Cavendish) a été créé pour commémorer L.M. Montgomery et célébrer les familles fondatrices de Cavendish et de l’Avonlea Women’s Institute. C’est le point de départ recommandé pour le Voyage littéraire sur le thème du monde inspirant de L.M. Montgomery.
A Glimpse of Beauty
Sculpture en bronze
Conception par Grace Curtis
Sculpture et moulage par Nathan Scott
Commentaires de la conceptrice
" J'espérais faire le portrait de Montgomery à la fin de la vingtaine, à l'époque où elle vivait à Cavendish et où elle a été inspirée pour écrire Anne of Green Gables. A Glimpse of Beauty montre Montgomery prenant une posture d'émerveillement dans un moment de pure inspiration. Elle a écrit sur ce moment créatif et l'a appelé "le Flash". Inspirée par la beauté de la nature, elle lève la tête vers le ciel pour prendre une profonde respiration, pour tout encaisser ; en partie, un moment de joie, et en partie, une reconnaissance du don de créativité qui lui a été donné. Jeune fille, je me souviens d'avoir été frappée par la description que faisait Montgomery de cet aperçu de la beauté qui apparaissait dans plusieurs de ses écrits. J'ai appris plus tard que Montgomery elle-même a vécu ce moment. C'est ce merveilleux moment mystérieux qui, en tant qu'artiste, m'intrigue encore." - Grace Curtis
Dessins de l’artiste Grace Curtis
Du Sculpteur
« Cette œuvre s’est avérée une expérience unique pour moi. On m’a remis le dessin conceptuel de Grace et on m’a demandé de le réaliser de manière à réunir les rêves de l’organisation chargée de la commande et le concept d’une autre artiste. Je pense que Lucy Maud Montgomery a largement contribué à façonner une Île-du-Prince-Édouard très spéciale, en plus d’avoir fait connaître au monde entier un joyau secret. Ses écrits, et ses personnages,Anne... de La Maison aux pignons verts et Émilie de Nouvelle Lune,ont captivé l’imagination du monde entier. C’est un plaisir pour moi de contribuer à rendre hommage à l’œuvre de Montgomery et un véritable cadeau de retourner sur l’île! ». - Nathan Scott
Le sculpteur Nathan Scott dans son atelier
Sentier menant à la maison de L.M. Montgomery à Cavendish
MAISON
Lorsque sa mère contracte la tuberculose, L.M. Montgomery vient vivre avec ses grands-parents maternels, Alexander et Lucy Macneill, dans leur ferme de Cavendish. Montgomery a sans aucun doute parcouru et exploré chaque centimètre de la propriété, qui comprenait à l’origine le terrain de ce parc et l’allée qui le longe du côté sud. Elle empruntait cette allée pour aller à la petite école de rang de l’autre côté de la route et les visiteurs l’utilisaient aussi pour se rendre au bureau de poste aménagé dans la cuisine des Macneill. Toute la région aura laissé sur elle une empreinte indélébile et beaucoup de ses écrits naîtront à cet endroit, y compris Anne... la maison aux pignons verts, son roman reconnu mondialement, ainsi que des centaines de nouvelles et de poèmes. Montgomery a vécu ici jusqu’au décès de sa grand-mère, en 1911, puis a épousé le révérend Ewan MacDonald. Après son mariage, elle quitte l’Île pour s’installer en Ontario. Même si elle n’est jamais revenue y vivre, elle a continué à y venir en visite et y a situé dix-neuf de ses vingt romans.
« J’avais quitté Cavendish pour toujours, mais j’y revenais en visiteuse fébrile. En laissant ce lieu derrière moi, j’avais l’impression de quitter le seul endroit sur Terre que mon cœur pouvait vraiment aimer. Le monde recèle peut-être une maison pour moi quelque part, mais le seul endroit que le tréfonds de mon âme accepterait comme mon vrai foyer serait ce petit village de campagne en bordure du golfe… » (Journal de L.M. Montgomery, 28 janvier 1912).
Vieille maison (celle d'Alexander et Lucy Macneill) - vue de face, vers les années 1890. Cavendish, Î.-P.-É.
La propriété familiale Macneill
8521, chemin Cavendish, Cavendish, Î.-P.-É., immédiatement à côté du parc Montgomery
INSPIRATION
Sans doute plus que n’importe quel autre endroit, la maison de L.M. Montgomery à Cavendish est le cadre qui l’a inspirée et l’a conduite à écrire. Elle a passé une grande partie de sa vie ici avec ses grands-parents maternels, Alexander et Lucy Macneill, après le décès prématuré de sa mère Clara Macneill Montgomery, puis le départ de son père Hugh John Montgomery pour l’Ouest canadien. La jeune Maud n’avait que 21 mois lorsque sa mère est morte et elle restera dans cette maison jusqu’à la mort de sa grand-mère en 1911. La cuisine des Macneill servait aussi de bureau de poste, où Montgomery travaillait et écrivait et d’où elle pouvait envoyer ses manuscrits à des éditeurs sans que personne le sache. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait pour son premier et plus célèbre roman, Anne... la maison aux pignons verts, en plus de centaines de nouvelles et de poèmes. La propriété n’est plus intacte, mais la cuisine – préservée, conservée et rapatriée sur le site – est accessible au public.
« Aujourd’hui, j’ai fait le ménage de ma propre chambre adorée. C’est un nid cotonneux et paisible ce soir. Hélas, je devrai le quitter un jour! Nul autre endroit au monde ne signifiera autant pour moi. Ici, près de la fenêtre, je m’asseyais, remplie de douleur ou de joie et, le regard porté au loin, j’admirais ces collines vertes, en proie à l’enchantement et au chagrin. » (Journal de L.M. Montgomery, 27 avril 1910)
La vieille maison (Alexander and Lucy Macneill's) où l'on peut voir la fenêtre à pignon de l'étage de Montgomery, vers les années 1890, Cavendish, Î.-P.-É.
Un coin de la chambre de L.M. Montgomery à l'étage dans la maison de ses grands-parents Macneill, vers les années 1890, Cavendish, Î.-P.-É.
L’église Unie de Cavendish
8543, chemin Cavendish, à Cavendish
COMMUNAUTÉ
Au cours de sa jeunesse, L.M. Montgomery fréquentait, avec ses grands-parents maternels, l’église presbytérienne de Cavendish qui, à l’origine, se trouvait sur le lieu actuel du cimetière de Cavendish. Bâtie par la congrégation presbytérienne, cette église historique, qui existe encore, a officiellement ouvert ses portes le 8 septembre 1901. Après l’union des églises en 1925 – époque où plusieurs églises presbytériennes, méthodistes et congrégationalistes ont formé l’Église Unie du Canada –, ce lieu de culte est devenu la Cavendish United Church. Montgomery y a été organiste de 1903 à 1911, et c’est à cet endroit que se sont tenues ses funérailles en 1942
« Peut-être que la pluie tombe le dimanche lorsque les gens écoutent le prêche. Je suis de retour dans une vieille église presbytérienne… et tous les autres sont là. Les gens morts et enterrés depuis un quart de siècle se dépêchent de sortir de leur tombe pour venir gagner leurs places habituelles, seulement parce que je lis dans un vieux journal qu’“il pleuvait pendant le prêche”. Il ne manque personne, du vieil Écossais assis devant, dans le banc du milieu (il ressemble à un prophète hébreu de l’ancien temps), aux rustres de ma génération qui ont pris place sur les sièges du fond. Le ministre fait son prêche… pas une de ces professions de foi modernes qui durent un quart d’heure, mais une harangue ininterrompue de près d’une heure… Les choristes sont “dans la tribune” et, là-haut, la pluie ruisselle sur les étroits vitraux en verre blanc. » (« Come Back with Me to Prince Edward Island » par L.M. Montgomery, dans The Maritime Advocate and Busy East [mai-juin 1936])
Vue de la nouvelle église presbytérienne, vers 1901, Cavendish (Î.-P.-É.) (Aujourd’hui, église Unie de Cavendish).
Le cimetière de Cavendish
Intersection des routes 6 et 13 à Cavendish
REPOS
L.M. Montgomery est décédée à Toronto le 24 avril 1942. Elle est enterrée ici et ses funérailles ont eu lieu à l'Église Unie de Cavendish, dont vous pouvez voir le clocher sur votre droite. C’est elle qui a choisi ce lieu comme dernière demeure. Chaque année, on vient en grand nombre des quatre coins du monde pour visiter le cimetière.
« Ce soir, donc, je suis allée au cimetière pour un rendez-vous avec mes défunts. Le vieil endroit était splendide dans la lumière du crépuscule, avec des parcelles couvertes de trèfles blancs comme la neige. Et j’ai fait une chose qui peut paraître plutôt macabre, mais qui pour moi ne l’était pas du tout : j’ai choisi le lieu de mon repos éternel. Quand mon heure sera venue, je veux être enterrée dans le cimetière de Cavendish. Je veux reposer parmi mes proches dans ce bon vieil endroit que j’aime plus que tout autre endroit sur Terre… j’ai choisi une parcelle sur la crête de la colline, donnant sur le magnifique paysage que j’ai toujours aimé – l’étang, le rivage, les dunes de sable, le port. L’été, j’y ai passé d’innombrables soirées à les contempler, à espérer un discours divin pour exprimer ce que je ressentais. Je veux sentir que ma dernière demeure donne sur ce paysage… Je reposerai là, un jour, et le vent se lèvera de la mer pour chanter au-dessus de moi et le vieux golfe me fredonnera une berceuse. » (Journal de L.M. Montgomery, 21 juillet 1923)
L.M. Montgomery, cimetière de Cavendish (Î.-P.-É.) vers 1942. La tombe est située au coin nord-est du cimetière - près de l'intersection. Elle y a été enterrée le 29 avril 1942, après son décès survenu à Toronto le 24 avril.
La Forêt hantée
Route 13, juste en face du parc Montgomery à Cavendish
IMAGINATION
Dans le roman Anne... la maison aux pignons verts, L.M. Montgomery mentionne un bosquet d’épinettes qu’elle surnomme la Forêt hantée. Le sentier de la Forêt hantée mène aujourd’hui au site patrimonial Green Gables, qui comprend la maison Green Gables et le Chemin des amoureux. Par ailleurs, Parcs Canada a créé un centre multimédia moderne conçu pour l’interprétation du site, de différents aspects de la vie et de l’héritage littéraire de madame Montgomery.
« Diana et moi nous sommes imaginé que la forêt était hantée. Tous les endroits par ici sont si − si ordinaires. Nous avons inventé cela pour nous amuser. Nous avons commencé au mois d’avril. Une forêt hantée, c’est si romantique, Marilla. Nous avons choisi le bosquet d’épinettes, car il y fait très sombre. Oh, nous avons imaginé les choses les plus épouvantables. » (Anne... la maison aux pignons verts, chapitre 20)
Le sentier de la Forêt hantée mène au Chemin des amoureux, juste derrière le site patrimonial Green Gables
"Je dois beaucoup à cette chère voie. Et en retour, je lui ai donné de l'amour - la gloire. Je l'ai peint dans mon livre et le nom de ce chemin forestier isolé est connu dans le monde entier." (L. M. Montgomery's Journal. 1er août 1909) Le sentier Balsam Hollow se trouve également à proximité.
Green Gables Heritage Place et Lover's Lane
8619, chemin Cavendish, à Cavendish
DÉCOUVERTE
Bien des gens pensent à tort qu’Anne Shirley, le personnage, et L.M. Montgomery, l’auteure, sont la même personne. Or, les personnalités, l’une fictive et l’autre réelle, sont très différentes, comme le démontre le journal de madame Montgomery. Celle-ci a toutefois puisé à même ses propres expériences pour créer la fiction. Pour Anne… la maison aux pignons verts, elle a repensé certains des endroits qu’elle adorait, comme cette ferme qui appartenait alors à un frère et une sœur, David et Margaret Macneill. L’idée du cadre principal de son roman, selon madame Montgomery, n’était « pas tant au sujet de la maison que de la situation et du paysage, et la véracité de ma description est confirmée par le fait que tout le monde l’a reconnu. » (Journal de L.M. Montgomery, 27 janvier 1911)
« En contrebas, on voyait une petite vallée et une longue pente qui s’élevait doucement dans une enfilade de fermes rapprochées les unes des autres. Les yeux de l’enfant, avides et mélancoliques, couraient de l’une à l’autre. Finalement, son regard s’arrêta plus longuement sur une propriété, à gauche, loin de la route, vaguement blanche dans le crépuscule qui enveloppait les arbres en fleurs des bois environnants. Au-dessus, dans le ciel gris acier du sud-ouest, une étoile d’un blanc cristallin brillait telle une lanterne accueillante et pleine de promesses. »
(Anne… la maison aux pignons verts, chapitre 2, lorsque Anne voit pour la première fois la maison aux pignons verts).
Sur le sentier de la Forêt hantée se trouve la véritable maison de ferme (Green Gables) qui appartenait autrefois aux cousins de L.M. Montgomery, David et sa sœur Margaret Macneill, et par la suite, à leur nièce Myrtle (Macneill) Webb et son mari, Ernest Webb.
Ernest et Myrtle (Macneill) Webb, propriétaires de la maison aux pignons verts
La rive de Cavendish
Vue sur l’océan, Parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, 100, allée Terre Rouge, à Cavendish
LIBERTÉ
En 1891, Lucy Maud Montgomery publiait son premier texte en prose, une pièce sur l’épave du Marco Polo. Reconnu dans son temps comme le voilier le plus rapide du monde, le célèbre trois-mâts en bois a été conduit sur la côte près d’ici le 25 juillet 1883. En plus de ses sorties à la plage avec sa famille et ses amis, Montgomery marchait souvent seule sur le rivage de Cavendish, située non loin. Passionnée de photographie, l’écrivaine a également pris de nombreuses photos de la région..
« Nous avons passé plusieurs après-midis sur le rivage, avec nos appareils photo et nos paniers de pique-nique. Dès notre arrivée, nous enfilions nos maillots de bain et, pareils à des amphibiens, nous barbotions et plongions dans l’eau, capturant ces moments en photo. Un jour, nous vécûmes une expérience inoubliable en faisant trempette dans les déferlantes. C’était formidable. » (Journal de L.M. Montgomery, 3 août 1904, décrivant l’époque avec son amie Nora Lefurgey)
Nora Lefurgey prenant des photos au bord de la mer à Cavendish, vers 1904. Cavendish, Î.-P.-É. (photo par L.M: Montgomery)
Le lieu de naissance de L.M. Montgomery
6461, route 20 à New London
FAMILLE
L.M. Montgomery est née dans cette maison le 30 novembre 1874, fille de Hugh John Montgomery et Clara Macneill Montgomery. Moins de deux ans plus tard, Clara décède des suites de la tuberculose dans la maison des Macneill à Cavendish. Après le décès de sa mère, Montgomery va vivre chez ses grands-parents maternels Alexander et Lucy Macneill. C’est là que lui vient l’inspiration pour son célèbre roman, Anne... la maison aux pignons verts, et nombre d’autres histoires et poèmes.
« Et ici, à un coin de rue, se tient une petite maison brun jaunâtre, près de la route, que je regarde toujours avec une sorte de fascination, car c’est la maison où mon père et ma mère ont vécu après leur mariage. C’est là aussi que je suis née et que j’ai passé la première année de ma vie. Les années passent, chacune laissant la petite maison brune un peu plus décrépite que la précédente, mais à mes yeux, son enchantement ne s’est jamais atténué. Chaque fois que je tourne le coin, je la cherche du regard, toujours avec le même empressement. » (Journal de L.M. Montgomery, 31 décembre 1898)
Lieu de naissance de L.M. Montgomery, vers 1890, Clifton, Î.-P.-É.
Clara Macneill Montgomery, portrait, 1870 [âgée de 17 ans]
Le Musée Anne… la maison aux pignons verts – Silver Bush
4542, route 20 à Park Corner
APPARTENANCE
C’est à Silver Bush, nom que porte maintenant la ferme familiale des Campbell, que les cousins Campbell de L.M. Montgomery vivaient et où elle allait souvent lorsqu’elle était enfant, jeune femme et tout au long de sa vie. Et le 5 juillet 1911, elle a épousé le révérend Ewan MacDonald dans le salon de la maison de ferme. Bref, la ferme Campbell a servi de toile de fond pour plusieurs de ses romans : The Story Girl (La conteuse) 1911, (1911), Pat of Silver Bush (Pat de Silver Bush) 1933, et Mistress (Mademoiselle Pat) 1935. (1935).
« C’était une vieille maison tellement loyale… toujours fidèle à ceux qui l’aimaient. On pouvait sentir son amitié dès qu’on y mettait les pieds. Elle était pleine de ces précieux jours d’antan et de belles vieilles années. Elle avait assimilé la beauté et le charme… ce qui n’est pas exactement la même chose… depuis des générations. Tellement de choses s’étaient passées dans cette maison, et elle n’avait rien oublié. Amour et chagrin… tragédies… comédies. Des bébés y sont nés... des mariées y ont rêvé… toutes sortes de modes s’y sont faites et défaites devant les vieux miroirs. On aurait dit que les murs avaient gardé les rires en eux. » (Pat de Silver Bush, chapitre 39)
La maison de l'oncle John Campbell, vers 1890. Park Corner, P.E.I.
Le Lac aux miroirs
4542, route 20 à Park Corner
BEAUTÉ
Cet étang a été une source d’inspiration pour L.M. Montgomery. Dans le roman Anne... la maison aux pignons verts, Anne... la maison aux pignons verts, elle l’utilise pour montrer le penchant d’Anne à renommer les beaux endroits pour leur donner une consonance plus romantique. Anne donne à l’étang des Barry un nom plus fantaisiste, soit le Lac aux miroirs.
« Sous eux se trouvait un étang, tellement long et sinueux qu’on aurait presque dit une rivière. Un pont l’enjambait à mi-chemin, et de là jusqu’à son extrémité inférieure, où une ceinture de collines ambrées et sablonneuses l’enfermait dans le golfe bleu foncé au lointain, l’eau présentait un spectacle de nombreuses teintes chatoyantes – les nuances les plus spirituelles de crocus et de rose et de vert éthéré ainsi que d’autres teintes évasives dont on ne sut jamais le nom… »
« C’est l’étang des Barry », dit Matthew.
« Oh, je n’aime pas beaucoup ce nom-là. Je l’appellerai − voyons voir − le Lac aux miroirs. » (Anne... la maison aux pignons verts, chapitre 2)
« On suppose généralement que le Lac aux miroirs est l’étang de Cavendish. Ce n’est pas le cas. C’est l’étang de Park Corner que j’avais en tête. » (Journal de L.M. Montgomery, 27 janvier 1911)
Maison du sénateur Donald Montgomery (auberge d’Ingleside)
4615, route 20 à Park Corner
SOUVENIR
Le grand-père paternel de L.M. Montgomery, « Big » Donald Montgomery (19 janvier 1808 – 31 juillet 1893), sénateur conservateur canadien, vivait ici. Elle adorait son grand-père et les visites qu’ils faisaient ensemble. Montgomery a réimaginé la maison dans plusieurs livres sur le thème d’Anne, dont Rainbow Valley (La Vallée Arc-en-ciel), , Anne of Ingleside (Anne d’Ingleside)et Rilla of Ingleside (Rilla d’Ingleside)..
« J’étais très souvent chez grand-père Montgomery lorsque j’étais enfant et mes visites là-bas étaient toujours pour moi une grande source de plaisir. À l’époque, mes grands-parents vivaient dans la vieille maison, un endroit pittoresque » (Journal de L.M. Montgomery, 2 juin 1931).
Le grand-père de L.M. Montgomery, Montgomery, vers 1870
Veuillez noter que l'auberge est fréquemment louée par les clients. Lorsque c'est le cas, un panneau sera affiché, invitant les visiteurs à se sentir libres de prendre des photos de l'auberge et du terrain, mais à respecter la vie privée des clients en n'entrant pas dans le bâtiment ou en ne regardant pas par les fenêtres.
La Gare de Kensington
62, rue Broadway Nord, à Kensington
VOYAGE
La Gare du Prince Edward Island Railway à Kensington, un lieu historique national du Canada, est l’œuvre de l’architecte Charles Chappell, de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle a été construite en 1904-1905 par une entreprise en bâtiment locale, M.F. Schurman, pour le Chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard. La gare actuelle a été construite en 1905, mais à ce même endroit, la gare précédente a été le théâtre d’un moment fort de la vie de la jeune L.M. Montgomery : le 11 août 1890, accompagnée de son grand-père, le sénateur Donald Montgomery, elle voyageait vers l’Ouest canadien pour rendre visite à son père, Hugh John Montgomery. Ce jour-là, dans le train, elle rencontre le premier ministre du Canada, sir John A. Macdonald. Sept jours plus tard, son père les accueille à Regina et les emmène à sa maison de Prince Albert, en Saskatchewan.
« Enfin, nous avons atteint Kensington et on nous a informés qu’un train spécial ayant à son bord sir John et Lady Macdonald (qui visitaient l’Île) arriverait dans une heure. Alors, grand-papa, qui est aussi sénateur et un grand copain de sir John, a télégraphié à Hunter River pour que sir John s’arrête à Kensington et que nous puissions embarquer avec lui. Il est certain que j’étais vraiment émue à l’idée de rencontrer le premier ministre du Canada… Je n’avais jamais pris le train, mais j’ai vraiment aimé mon premier voyage. » (Journal de L.M. Montgomery, 11 août 1890)
Gare de train de Kensington (Î.-P.-É.) vers 1905
Le musée Bideford Parsonage
784, chemin Bideford, route 166, à Bideford
SOCIAL
Le 28 juillet 1894, après avoir obtenu son diplôme de Prince of Wales College à Charlottetown à 19 ans, L.M. Montgomery devient enseignante à l’école Bideford #6 et habite en pension au presbytère du pasteur méthodiste, M. Estey, et sa famille. L’ancien site de l’école est devenu un parc commémoratif que les locaux et les visiteurs utilisent comme terrain de pique-nique. Deux ans après son passage à Bideford, après avoir commencé des études en littérature à l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, Montgomery est revenue dans l’ouest de l’Île-du-Prince-Édouard pour enseigner à l’école Belmont.
« [M. Estey] est le pasteur méthodiste et sa famille se compose de lui-même, de madame E. et d’une petite fille, Maud, une charmante fillette de sept ans, qui est une de mes élèves. Le presbytère est une belle maison avec un joli terrain, à environ 800 mètres de l’école. » (Journal de L.M. Montgomery, 30 juillet 1894)
L.M. Montgomery avec les élèves de l’école Belmont, vers 1897. Belmont ( Î.-P.-É.) où elle a enseigné pendant deux ans après son premier poste en enseignement à l’école Bideford #6.
La propriété familiale de Sir Andrew MacPhail
271, chemin du Parc Macphail, à Orwell River/Vernon River
RECONNAISSANCE
En septembre 1910, le comte Grey, gouverneur général du Canada, demande à faire un arrêt à l’Île-du-Prince-Édouard afin de rencontrer l’auteure L.M. Montgomery, car il était fasciné par son roman, Anne... la maison aux pignons verts, qui venait de paraître Anne... la maison aux pignons vert. Cette rencontre est organisée chez le Dr Andrew MacPhail, écrivain, universitaire accompli et médecin qui avait passé son enfance à Orwell et, plus tard, y avait établi sa résidence d’été. Le comte Grey et madame Montgomery profitent de cette rencontre pour faire une promenade et discuter de ses livres. Au bout d’un moment, ils se retrouvent assis sur les marches des toilettes extérieures pour « parler à cœur ouvert ». Si le comte Grey n’avait prêté aucune attention à l’endroit où ils se trouvaient, Lucy Montgomery, elle, avait bien du mal à se retenir de rire.
« […] mon envie de rire refoulée était tellement intense que je savais à peine ce que je disais. Le comte pensant que j’étais nerveuse m’a demandé si l’idée de le rencontrer m’avait désemparée et lorsque j’ai répondu « Oui, j’ai eu des bleus à l’âme », il s’est esclaffé et m’a dit « Mais tout ira bien maintenant, n’est-ce pas? » Évidemment, j’ai dit « Oui », mais si nous étions restés assis là plus longtemps, je crois que j’aurais piqué une sacrée crise de rire sans pouvoir expliquer pourquoi. J’étais morte de peur à l’idée qu’un pauvre malheureux soit enfermé derrière nous, incapable de sortir… » (Journal de L.M. Montgomery, 11 septembre 1910)
Sir Andrew Macphail
Article du Charlottetown Guardian relatant l’arrivée du gouverneur général du Canada à l’Île-du-Prince-Édouard et sa visite à la résidence du Dr Andrew MacPhail, y compris la mention de « Miss Montgomery » au nombre des invités de M. MacPhail.
Image tirée des journaux de lady Grey et du comte Grey.
Centre des arts de la Confédération
Intersection des rues Queen et Grafton au centre-ville de Charlottetown
CRÉATIVITÉ
L’intérêt que continue de susciter L.M. Montgomery provient en partie d' Anne of Green Gables - La comédie musicale ™ mise en scène par le Centre des arts de la Confédération et le Festival de Charlottetown, où elle a été créée en 1965 et est maintenant proclamée comme la plus ancienne production annuelle de théâtre musical au monde. La comédie musicale a également fait trois tournées nationales au Canada ; elle a représenté le Canada à l'Exposition universelle de 1970 à Osaka, au Japon ; elle a été présentée dans le West End de Londres, où elle a remporté le prix de la critique dramatique de 1969 pour la meilleure nouvelle comédie musicale ; et elle a été présentée hors Broadway en 1972 au New York City Center. La collection permanente du Musée des beaux-arts du Centre de la Confédération comprend une quinzaine de manuscrits originaux de Montgomery, Anne... la maison aux pignons vert Par ailleurs, le Centre préserve et conserve divers artéfacts ayant appartenu à madame Montgomery (albums, robe et chaussures de mariage, etc.).
« Anne, Anne, petite espiègle rousse, tu es la cause de tellement de choses! »
(Journal de L.M. Montgomery, 29 novembre 1910, après sa visite chez son éditeur, L.C. Page, à Boston, Massachusetts, où elle a été accueillie et traitée comme une célébrité.)
Scène de la production musicale originale de 1965 d’Anne... la maison aux pignons verts.
Page 1 du manuscrit original d’Anne... la maison aux pignons verts de L.M. Montgomery.
La bibliothèque Robertson et l’Institut L.M. Montgomery de l’UPEI
550 University Avenue, Charlottetown.
Bronze de LM. Montgomery à la bibliothèque Robertson, sculpté par Claude Roussel, Edmundston (Nouveau-Brunswick) Canada
Mike Needham, UPEI Photography
Autres mentions de source pour cette page :
Photo provenant du Bideford Parsonage Museum
Photo de la maison de sir Andrew Macphail par Brian Simpson
Toutes les autres photos couleur dans cette page sont de John Sylvester
HÉRITAGE
L’Institut L.M. Montgomery (LMMI) a été fondé à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UPEI) en 1993 en vue de mettre à l’honneur l’œuvre de cette auteure de renommée internationale qu’est L.M. Montgomery et d’en favoriser l’étude et la recherche. Au fil du temps, l’Institut a rassemblé l’une des plus importantes collections de publications, d’artéfacts et d’autres éléments documentant la vie et l’héritage de l’écrivaine. Pour des raisons de sécurité, de conservation et d’accessibilité, ces collections sont conservées à la bibliothèque Robertson de l’UPEI. Au fil des années, les efforts d’acquisition – en particulier sa collection de recherche sur l’Île-du-Prince-Édouard – ont permis de compléter et d’enrichir les ressources des collections du LMMI. Montgomery a fréquenté le Prince of Wales College (PWC) en1893 et 1894. Cet établissement finira par fusionner avec l’Université St. Dunstan’s pour former, en 1969, l’UPEI. Le PWC d’origine que Montgomery a fréquenté était situé rue Weymouth, au centre-ville de Charlottetown, où se trouve maintenant le Holland College. Ce dernier a été fondé en 1969, année de l’intégration du PWC à la toute nouvelle Université de l’Île-du-Prince-Édouard.
« Quand j’étais au Prince of Wales College, il n’y avait aucune automobile, aucun agent de circulation, ni en Amérique ni ailleurs. Personne, sauf Darius Green, ne s’était déplacé dans les airs. Pas de télégraphie sans fil. Pas de radio. Pas d’images animées. Pas de radiographies. Pas de coupes au carré. Pas de Charleston. Pas de jazz. Pas de Lloyd George. Pas de bolcheviks. Un monde pacifique malgré la guerre hispano-américaine et les désagréments causés par les Boers, dans un avenir lointain, alors que la graine de la Moisson rouge de 1914 n’était pas même encore semée. » (Tiré de « The Day Before Yesterday », un essai portant sur les souvenirs de son passage au Prince of Wales College. Article que Montgomery a écrit pour le numéro de mai 1927 du The College Times (vol. 3, no 3 - pages 29-34).