L.M. Montgomery

French River Lupins (Lupins de French River)
Maurice Bernard (2007), pastel sur papier, 11,5 po x 17,5 po

L.M. Montgomery

Lucy Maud Montgomery (L.M. Montgomery) est née à Clifton (aujourd’hui New London), à l’Île-du-Prince-Édouard, le 30 novembre 1874. Elle est la fille de Hugh John Montgomery et de Clara Woolner Macneill. À seulement 21 mois, L.M. Montgomery perd sa mère, décédée des suites de la tuberculose. Son père la laisse aux soins de ses grands-parents maternels, Alexander et Lucy Woolner Macneill, de Cavendish, et part pour l’Ouest canadien, où il finira par s’installer à Prince Albert, en Saskatchewan, et se remarier.

Enfant unique vivant avec un couple de personnes âgées, L.M. Montgomery trouve compagnie dans son imagination, la nature, les livres et l’écriture. À 9 ans, elle commence à écrire des poèmes et à tenir un journal. Elle passe également du temps avec son oncle John et sa tante Annie Campbell (tante maternelle) et leur famille à Park Corner. Elle y vit des jours heureux, jouant avec ses cousins et rendant visite à son grand-père paternel, le sénateur Donald Montgomery, qui habite tout près. La maison de Cavendish et Silver Bush (nom de la ferme des Campbell) à Park Corner sont très chères à la jeune fille.

À 6 ans, elle entre à l’école à classe unique qui se trouve tout près de la maison de ses grands-parents à Cavendish. L.M. Montgomery y fera sa scolarité, sauf pour l’année 1890-1891 qu’elle passe à Prince Albert avec son père et sa belle-mère, Mary Anne McRae. C’est pendant ce séjour à Prince Albert que la jeune auteure publie sa première œuvre, un poème intitulé « On Cape LeForce », dans un journal de l’Île-du-Prince-Édouard, The Patriot. En septembre 1891, elle rentre à Cavendish, mais trop tard pour entamer une nouvelle année. Elle fera sa 10e année en 1892-1893. L’année suivante (1893-1894), elle s’inscrit au Prince of Wales College pour obtenir un brevet d’enseignement, un programme de deux ans qu’elle fait en seulement une année, et décroche son diplôme avec mention.

Au cours de sa brève carrière d’enseignante, L.M. Montgomery a enseigné dans trois écoles de l’île : Bideford, Belmont et Lower Bedeque respectivement. Elle quitte l’enseignement pendant une année (1895-1896) pour suivre des cours de littérature anglaise à l’Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse, devenant ainsi une des rares femmes de son époque à faire des études supérieures. C’est pendant son séjour à Dalhousie qu’elle reçoit les premières redevances pour ses écrits.

En 1898, alors qu’elle enseigne à Lower Bedeque, son grand-père Macneill meurt subitement. Elle retourne immédiatement à Cavendish pour prendre soin de sa grand-mère qui, autrement, aurait dû quitter sa maison. Elle restera chez sa grand-mère pendant les treize années suivantes, sauf pour neuf mois en 1901-1902, où elle travaille comme correctrice d’épreuves pour le Daily Echo à Halifax.

Pendant ses années à Cavendish, L.M. Montgomery ne cesse d’écrire et d’envoyer des poèmes, récits et feuilletons à des magazines canadiens, britanniques et américains. Malgré de nombreux refus, elle finit par tirer un revenu confortable de ses œuvres. En 1899, elle gagne 96,88 $ – peu selon les normes d’aujourd’hui, mais une somme appréciable au tournant du siècle. En 1903, ses écrits lui rapportent 500 $.

C’est en 1905 que L.M. Montgomery rédige son premier et plus célèbre roman, Anne à la Maison aux pignons verts (Anne... la maison aux pignons verts). .Elle envoie le manuscrit à plusieurs éditeurs, mais, après un refus total, elle le range dans une boîte à chapeaux. En 1907, elle le ressort, le relit et décide de tenter à nouveau sa chance. Son roman est alors accepté par la maison Page Company de Boston, au Massachusetts, qui le publie en 1908. Succès de librairie immédiat, il marque pour L.M. Montgomery le début d’une carrière prestigieuse de romancière.

Après le décès de sa grand-mère Macneill en mars 1911, L.M. Montgomery épouse, le 5 juillet 1911, le révérend Ewan Macdonald, avec qui elle était secrètement fiancée depuis 1906. Avant ses fiançailles avec M. Macdonald, elle avait eu deux relations amoureuses : des fiançailles malheureuses avec un cousin au 3e degré, Edwin Simpson, de Belmont, et une brève, mais passionnée relation amoureuse avec Herman Leard, de Lower Bedeque

Après leur mariage, les époux déménagent à Leaskdale, en Ontario, où Ewan Macdonald est pasteur à l’église presbytérienne. L.M. Montgomery aura trois fils : Chester (1912), Hugh (mort-né en 1914) et Stuart (1915). Parallèlement à ces maternités, elle aide son mari dans ses fonctions pastorales, tient la maison et écrit des romans à succès ainsi que des nouvelles et des poèmes. Elle continue fidèlement à rédiger son journal et entretient une importante correspondance avec ses amis, sa famille et ses admirateurs. Maud Montgomery Macdonald ne vivra plus à l’Île-du-Prince-Édouard et n’y reviendra que pour des vacances.

Montgomery était une femme très sensible et intelligente qui a profondément souffert des événements qui l'ont affectée personnellement et dans le monde. Dans ses journaux, elle exprime sa douleur face à la mort de son fils Hugh, les horreurs de la Première Guerre mondiale, la mort de sa cousine bien-aimée Frederica (Frede) Campbell, et la découverte que son mari souffrait de mélancolie religieuse. Mais malgré ces problèmes et d'autres, elle a continué à écrire, exprimant son amour de la vie, de la nature et de la beauté dans ses romans, ses journaux et ses lettres.

En 1926, les Montgomery Macdonald déménagent à Norval, en Ontario, où ils restent jusqu’à ce que Ewan Macdonald démissionne de son ministère en 1935. Ils partent alors vivre à Toronto pour se rapprocher de leurs fils. Maud Montgomery Macdonald décède à Toronto, en Ontario, le 24 avril 1942. Ewan Macdonald, quant à lui, s’éteint en novembre 1943. Après sa mort, L.M. Montgomery sera inhumée au cimetière de Cavendish, dans l’île qui lui était si chère, près de son ancienne maison.

L.M. Montgomery aura fait connaître cette minuscule province par ses merveilleuses descriptions de la vie, de la nature, de la communauté et des habitants de l’Île-du-Prince-Édouard. Les histoires de ses 20 livres, sauf un, se déroulent dans cette province. Chaque année, des centaines de milliers de personnes, directement ou indirectement influencées par le mode de vie qu’elle a décrit dans ses écrits, viennent à l’Île-du-Prince-Édouard pour voir l’endroit que cette grande auteure a tant aimé.

SOURCE: L’Institut L.M. Montgomery à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard